Le Voyage

Voici le trajet planifié, il sera intéressant de suivre le trajet réalisé! Vous pouvez le comparer en cliquant ici  pour revenir au site tdmbm.com faire un retour sur la navigation (flèche arrière)

Vive la redondance, alors que nous sommes en mer ou sur terre, vous pouvez nous suivre sur In Reach de Garmin en cliquant ici .

Planification de l’itinéraire

Critères :

  1. Condition imposée par Marie : compléter le tour sans trop de détours en moins de deux ans pour ne pas être séparée de ses parents et enfants trop longtemps;
  2. Cependant, Benoit rêve de faire tous les continents hormis l’Antarctique. Quant à Marie, elle n’ambitionne que de faire la Route de la soie;
  3. Date de départ projetée : le plus tôt possible. Initialement, soit en juillet 2018, nous pensions pouvoir partir en octobre. Graduellement, le 5 février 2019 c’est imposé comme date cible réaliste;
  4. Compléter un tour avant que notre couverture d’assurance santé publique soit révoquée ce qui, après vérification auprès de la Régie de l’assurance maladie du Québec, nous donne jusqu’à la fin juin 2020 (année sabbatique aux 7 ans + allocation annuelle de temps hors Québec). Cette échéance, peut être repoussée si nous revenons au Québec entre temps pour n’importe quelle raison et que nous documentons la durée de ce retour avec des cartes d’embarquement sur l’avion par exemple;
  5. Éviter les conditions climatiques difficiles (moussons, saison des typhons, froid et chaleur intenses, dégel ou pluie rendant les routes difficiles voire périlleuses, etc.);
  6. Éviter les zones de conflit ou de grand danger pour les étrangers.

 

Étapes de planification :

  1. Réalisation de cartes du monde identifiant les zones de climat problématiques et les zones de temps propices au voyage pour chaque mois :
    1. Source d’informations : divers sites Internet, en anglais et en français, de voyage ou de météo, en particulier http://www.quandpartir.com;
    2. Constat prévisible et avéré: il faudrait ne voyager que durant les mois correspondant au printemps et à l’automne chez nous. Ce n’est pas dans nos plans;
    3. Conclusion : optimiser l’itinéraire et accepter de peut-être subir des périodes de pluie et de grandes chaleurs qui pourraient nous retarder ou nous amener à modifier nos plans en cours de route;

 

  1. Réalisation d’une carte du monde identifiant les zones de conflit et dangereuses :
    1. Sources d’information gouvernementales canadiennes, françaises et britanniques: https://voyage.gc.ca/voyager/avertissements, https://www.diplomatie.gouv.fr, https://www.gov.uk/foreign-travel-advice. La France fournit la cartographie la plus détaillée;
    2. Autres sources :
      1. https://caravanistan.com un must pour toute personne considérant se lancer sur la Route de la soie, de la Géorgie à la Chine;
      2. Diverses lectures d’articles sur des pays dont on n’entend pas souvent parler, de sites Web de voyageurs, etc. Fascinants. Un des grands plaisirs de la planification.

 

  1. Montage d’un chiffrier électronique et évolutif regroupant les renseignements par pays :
    1. Contraintes climatiques
    2. Contraintes sécuritaires
    3. Visa et contrôle des visiteurs
    4. Particularités douanières
    5. Conditions d’entrée du véhicule (carnet de passage, assurances, etc.)
    6. Exigences particulières pour le véhicule
    7. Devises, acceptation des cartes de crédit
    8.  

 

  1. Esquisses d’itinéraires :
    1. Ouest en est et l’inverse;
    2. Parents et amis à voir en chemin;
    3. Grandes étapes;
    4. Distances approximatives à parcourir en km et en heures. Évaluation du nombre de jours en prévoyant :
      1. Un maximum de 4 h de conduite par jour;
      2. Un jour de congé à tous les 4 jours pour des visites touristiques;
  • Un jour d’approvisionnement avant et après une grande étape;
  1. Des jours pour intempéries où le risque existe, notamment en hiver en Amérique du Nord et en Asie du Sud-Est pendant la mousson;
  2. Un jour pour se préparer à traverser une frontière;
  3. Un jour lorsque nous traversons une frontière;
  • Un ou deux jours pour voir les parents et amis ou voir un attrait touristique particulier;
  • Un jour avant un embarquement et un jour ouvrable après un débarquement;
  1. Moments où le transport maritime du véhicule est requis en raison de contraintes physiques (un océan), politiques (un conflit) ou sécuritaires (du banditisme).

 

  1. L’itinéraire se précise

Assez rapidement il est devenu clair que nous ne partirions pas en octobre, ni en décembre, ni même en janvier. Nous avons éliminé le trajet vers l’ouest selon lequel nous risquions de nous retrouver dans des zones de grand froid (- 40o) en Asie centrale.

Les premières esquisses d’itinéraire et la lecture de guides touristiques et sites Web nous ont aussi permis d’établir nos envies et de pousser les recherches et la planification sur des facteurs déterminants :

  • Les liaisons maritimes (voir https://www.marinetraffic.com/fr/voyage-planner );
  • Les agences de voyages dans les pays où nous savions devoir être accompagnés d’un guide pour y conduire et nous promener avec notre propre véhicule, nommément la Chine et l’Iran;
  • La nécessité d’obtenir des visas dans notre pays d’origine pour la Russie et la Chine et la durée maximale de séjour dans ces grands pays.

Les informations sur les liaisons maritimes entre l’Amérique du Sud et l’Afrique australe ainsi qu’entre l’Afrique de l’est et l’Europe ou l’Asie conjuguées à nos estimations de durée des trajets terrestres et de leurs conséquences sur le calendrier de notre voyage nous ont conduits à remettre à une autre fois nos rêves de visiter ces endroits, que nous avons par ailleurs, l’un et l’autre, déjà en peu visité.

Des informations préliminaires sur les corridors maritimes nous ont permis d’imaginer des itinéraires nous conduisant à travers les Appalaches jusqu’en Floride, puis au Portugal et en Espagne. Mais, finalement, comme nous avions des affaires à régler en Gaspésie avant de partir, tant pis pour les contrées ensoleillées, nous partirions, en hiver, de Halifax et embarquerions sur le navire, le 16 février 2019, pour arriver à Anvers, Belgique une douzaine de jours plus tard.

Pour voyager sur la Route de la soie de la Turquie à la Chine, il faut nécessairement, si, comme nous, on veut voir l’Ouzbékistan et le Kirghizistan, soit :

  • Traverser la mer Caspienne de l’Azerbaïdjan au Turkménistan ou au Kazakhstan sur un traversier parfois archaïque et imprévisible;
  • Passer de la Géorgie à la Russie en passant par la République autonome d’Abkhazie;
  • Utiliser la voie terrestre passant par l’Iran et le Turkménistan;
  • Franchir les montagnes du Caucase et passer par le Russie et le Kazakhstan;

On nous a venté la beauté du nord de l’Iran et l’hospitalité de ses habitants et c’est par là que nous espérions d’abord passer. Nous avons contacté Hussein de Overland to Iran http://www.overlandtoiran.com/ qui m’a rapidement répondu que les Canadiens, comme les Américains et les Britanniques, ne peuvent pas entrer en Iran avec leur propre véhicule et qu’il en vaut de même pour le Turkménistan. À regret, nous passons à une autre option en se disant qu’une autre fois il serait bien agréable de voir l’Iran avec Hussein.

Idem pour l’Abkhazie. Son gouvernement répond à notre courriel en disant que les Canadiens ne peuvent y entrer qu’en transport en commun.

Nous préférerions passer par la Russie, où il parait que les paysages sont splendides, à attendre un bateau à Bakou sans savoir quand il arrivera et embarquer sans savoir quand il accostera. Cependant, le Gouvernement du Canada est très clair sur les risques importants que nous encourrions, si nous passions par l’un ou l’autre des états de la fédération russes bordant le Géorgie ou l’Azerbaïdjan. En cas d’incident, les services consulaires ne pourraient venir à notre aide. Des contributeurs du site Caravanistan affirment pourtant ne pas avoir eu de problèmes et Lonely Planet ne déconseille que le Dagestan, la Tchétchénie et l’Ingouchie, ce qui laisse la possibilité de suivre la route passant par l’Ossétie du Nord, le Karatchaevo-Tcherkéssie et le Kraï de Stravropol, trois zones dans lesquelles il faudrait éviter tout déplacement selon notre gouvernement, mais pas celui de la France.

Nous choisissons finalement de ne pas choisir. Nous prendrons nos visas russes et nous nous informerons en Turquie, en Géorgie et en Azerbaïdjan de l’état de la situation dans les zones frontalières. Si le risque est trop grand, nous irons prendre le bateau.

Pour l’obtention des visas russes, nous remercions Mme Stella Karpouchkina de l’agence de voyage House of Travel / Maison de voyage à Montréal (514-842-8000 / 1-888-291-3519 ext. 269). Au moment de la rencontrer, le temps propice pour entrer en Russie semblait être la mi-avril. Mme Karpouchkina a été tellement efficace que nous avons très rapidement obtenu nos visas pour cette période. Ils sont devenus une contrainte temporelle par la suite.

C’est grâce aux différents blogues des camping-caristes ayant voyagé en Chine et à nos propres recherches en ligne que nous avons identifié quelques agences de voyage susceptibles de nous aider. Nous avons lancé trois appels de proposition de services, mais une seule agence, celle qui est réputée la plus chère, nous a répondu, Navo Tour (ajouté lien). À ce jour, ses services sont impeccables. Navo nous guidera de la frontière Kirghize à celle du Laos en 24 jours, produit les documents dont nous avons besoins lors de notre demande de visa et traduit ceux que nous présenterons à la frontière en plus de nous accompagner à l’immigration est à la douane chinoise, à l’entrée et à la sortie.

Jusqu’à très récemment, un visa de touriste chinois restait valide pour six mois suivant sa date de délivrance et il n’existait que des visas d’entrée simple ou double. Nous avons donc reporté jusqu’à la fin janvier le dépôt de notre demande et prévu que nous devions entrer en Chine vers la fin juin. (C’est cette échéance qui a déterminé notre évaluation de notre date d’entrée en Russie en avril). Finalement et malgré le différend Chine-Canada depuis l’arrestation d’une vice-présidente de la société Huawei à Vancouver en décembre 2018, notre visa est valide jusqu’en 2023 pour des entrées multiples. Nous avons convenu avec Navo Tour d’entrer en Chine le 25 juillet, ce qui nous amènera au Laos à la fin de la mousson, en autant que le douanier nous laisse entrer en Chine, un visa ne garantissant pas le laissez-passer.

Si tout va bien, nous planifions poursuivre notre route en Thaïlande (septembre), et en Malaisie (octobre), envoyer le véhicule en Australie (novembre), entretemps visiter un peu d’Indonésie avec nos vélos (novembre), passer six à huit semaines en Australie (décembre) et un mois en Nouvelle-Zélande (janvier) puis embarquer le véhicule pour Los Angeles (mars)( puis décider du chemin du retour à la maison selon la date et notre humeur.